Publié le : 17 mars 20215 mins de lecture

Ne vous inquiétez pas si vous ne pouvez pas tout faire aujourd’hui, peu importe si vous ne pouvez toujours pas vous lever : prendre votre temps est légitime et nécessaire. Les personnes brisées ont des morceaux de vie qui peuvent être infectés et qui font mal quand on marche, quand on respire, et même quand on pense. Reposez-vous, commencez à faire votre deuil, embrassez vos blessures, car peu à peu, vous sentirez votre corps plus léger et votre esprit plus fort. L’un des automatismes qu’on met en pratique chaque fois qu’on subisse une déception, une perte ou un événement traumatisant est de blâmer nous-mêmes. De la même manière, on se projette souvent une sorte de mépris par soi-mêmes parce que certaines personnes pensent qu’elles sont incapables de gérer leur vie, de trouver le bon élan pour se lever le matin, le courage d’affronter certaines situations et circonstances. C’est comme si on veut courir après une entorse. On se met en colère parce qu’on souffre et qu’on ne peut pas aller aussi vite que notre esprit le voudrait. Nous négligeons le fait qu’il y a une blessure à ce pied qui doit être traitée, qu’il faut se reposer, de traitement et, surtout, de prendre conscience que nous ne pourrons pas marcher pendant un certain temps, sans parler de courir.

Prendre son temps, mais en faire bon usage

Vous devez prendre votre temps, ce dont vous avez besoin et non ce qui vous est imposé par les autres. Parce que chacun a son propre rythme, chacun a besoin de ses propres lignes directrices, de ses propres stratégies, de ses éveils intérieurs et de ces aides extérieures à suivre et à travailler au quotidien. Il est fondamental de le comprendre, car, de nos jours, nous avons certaines idées fausses qui empêchent d’entamer un authentique processus de guérison. Comme l’explique un intéressant ouvrage publié dans la revue « Perspectives sur la science psychologique », ces dernières années, l’idée que les gens sont résilients par nature s’est imposée. On dit souvent que le temps guérit tout et qu’il suffit de laisser notre cerveau agir, en laissant émerger peu à peu cette force intérieure avec laquelle tous les facteurs de stress sont dissous, avec laquelle on peut surmonter toute situation adverse. C’est une erreur. Le temps lui-même n’a pas d’importance et nous n’avons pas de pilote automatique capable de s’activer pour guider sur le chemin de la résilience. Ce que les chercheurs disent de ce travail, c’est que le fait de croire à ces idées plonge dans un contexte de réelle passivité psychologique, qui fait sombrer irrémédiablement dans des sables mouvants en attendant un remède qui ne vient jamais.

Idées selon lesquelles, il faudrait cesser de croire à la guérison psychologique

La psychologie populaire, ainsi que certains aspects spirituels, ont tendance à faire fleurir en nous des idées fausses, loin de ce que dit vraiment la recherche. Croire que beaucoup de ces concepts peuvent entraver notre guérison psychologique et, par conséquent, il faut prêter attention à certains de ces faux mythes. Ce sont les suivantes.

Prendre son temps d’hibernation pour guérir

Les gens se mettent en colère contre eux-mêmes quand ils ne guérissent pas immédiatement, quand ils ne courent pas aussi vite qu’ils le voudraient, quand ils ne peuvent pas être comme d’habitude. Si c’est le cas, c’est parce que nous vivons dans un monde où l’on exhorte à toujours être bien, à toujours être fonctionnel, à vendre l’image d’un bonheur étincelant et éblouissant. Cependant, la vie n’a pas de filtres Instagram, nous ne pouvons pas améliorer notre humeur par un clic. Cette tâche exige du temps, du travail et surtout une approche intentionnelle. Nous décrivons donc deux stratégies simples pour atteindre cet objectif. Enfin, il ne faut pas oublier que dans ce processus de guérison, il est bon de ne pas abandonner l’entreprise. Il faut choisir de bons compagnons. Le choix d’un bon professionnel pour guider dans ce processus facilitera la tâche et aidera à comprendre qu’avant de pouvoir à nouveau courir librement, il faut d’abord réapprendre à marcher.